21 Déc 2021

La Bretagne se mobilise contre la folle augmentation des prix de l'immobilier

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De Saint-Malo à Vannes en passant par Belle-Île, la Bretagne s’est mobilisée le week-end du 20 et 21 novembre 2021 afin de protester contre l’augmentation folle des prix de l'immobilier dans toute la région. En effet, nous constatons que de nombreux habitants de la région souhaitent louer un appartement à Saint-Malo, mais les prix élevés rendent la tâche difficile.

La population locale a du mal à acheter dans les villes bretonnes

Les mobilisations du week-end du 20 et 21 novembre dans plusieurs grandes villes de Bretagne ont été lancées par le collectif Dispac'h. L’un de ses objectifs est de réserver les achats de biens immobiliers dans la région aux personnes y résidant depuis au moins un an.

Le collectif propose également de lutter contre l’explosion des prix de l'immobilier en Bretagne en imposant plus lourdement les maisons de vacances et en créant le statut spécifique de résident.

Le confinement a laissé des traces chez les habitants des grandes villes et beaucoup en ont profité pour franchir le pas et réaliser leur fantasme de vivre au bord de la mer ou à la campagne. Cette recrudescence de demande a pesé fortement sur le marché de l’immobilier et l’impact est même directement mesurable.

Le développement du télétravail a également poussé de nombreux citadins, et notamment beaucoup de parisiens, à acquérir une résidence semi-principale en bord de mer ou à la campagne.

La pénurie de biens en Bretagne est réelle et le marché est tendu. Le volume moyen des ventes a progressé de 7,5 % dans les 4 départements bretons avec une augmentation record de 30 % dans le golfe du Morbihan. Une étude indique que plus de 400 000 nouveaux habitants arriveront dans la région d’ici à 2040. Toutefois, 71 % des biens sont encore achetés par des Bretons âgés en moyenne de 43 ans.

La forte demande combinée avec une offre réduite impacte à la hausse les prix qui ont augmenté de plus de 11 % en moyenne et de plus de 17 % pour les maisons.

La pression immobilière n'est pas limitée aux communes du littoral et aux stations balnéaires. Elle touche même le centre de la Bretagne où les locaux rencontrent également des difficultés pour accéder à la propriété.

La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan, Saint-Briac sur la côte d'Emeraude et Arradon également dans le Morbihan sont les trois villes les plus chères de Bretagne. La plupart des revenus perçus par les habitants de la région ne permettent plus d'accéder à la propriété.

Des salariés contraints de louer et de quitter les lieux avant l’été !

À Saint-Briac par exemple, les deux tiers des maisons sont des résidences secondaires et sont inhabitées la plupart du temps. Les salariés de la commune n’ont bien souvent pas d’autres recours que la location pour résider en ville.

De plus, les propriétaires bailleurs demandent souvent de quitter le logement avant l’été pour pouvoir le mettre en location saisonnière car cela leur rapporte beaucoup plus d'argent.

La plupart des offres de locations dans les stations balnéaires sont limitées de septembre à juin. De nombreux habitants de la région à l’année, victimes de cette situation précaire, estiment que cela devrait être interdit.

Face à cette situation, la maire de Saint-Briac envisage de mettre en place un bail réel solidaire qui permettrait aux primo-accédants, sous condition de revenus, de financer la construction de leur résidence principale en louant le foncier. D’après la mairie, le prix d’acquisition de la maison devrait être diminué de 40 % par rapport à celui d’un achat classique.

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